20 déc. 2014

Semaine 09 - 15 décembre 2014


Je résume cette semaine en deux mots : douleur et petits progrès.

La douleur

J'arrive à la fin de la neuvième semaine depuis l'accident et la douleur ne cède pas. Elle est encore très élevée, voire insupportable la nuit (je continue à tenir mon Pain diary pour mon seul bénéfice --et celui de mes éventuels lecteurs ;-). Je suis délivrée de l'attelle depuis deux semaines et les autres pensent que, du coup, on ne souffre plus (moi-même j'avais espéré que ce serait le cas !).

Solitude
It's a lonely world!
Je constate que la douleur est un état qu'on doit gérer tout seul, malgré ce qu'on peut lire dans les médias. Je ne vois nulle part autour de moi une prise en charge de la douleur par les soignants que je côtoie. Ceci ne remet pas en cause leurs compétences professionnelles. Mais, en tout cas pour ce qui me concerne, je fais le constat que la prise en charge de la douleur n'est pas une compétence professionnelle de leur métier. Ça semble plutôt relever de leur degré d'empathie et être en quelque sorte "à côté" (ou en plus) de leur pratique professionnelle. Or, je le disais déjà la semaine dernière : la douleur est source d'anxiété. On voudrait savoir si elle est "normale" à ce stade de l'évolution de la fracture. Sans réponse de mon environnement de soignants, je me tourne vers mon blog favori : Shoulder Diary - From injury to Recovery. L'auteur a fait un point deux ans après son accident et ce post a généré près de 600 commentaires. On y voit que les victimes de ce type d'accident souffrent beaucoup et longtemps. Je me situe donc apparemment dans la norme.

En creusant le sujet de la douleur, je découvre sur santé.gouv.fr que "l’évaluation et la prise en charge de la douleur constituent un véritable enjeu de santé publique. La loi relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé du 4 mars 2002 reconnaît le soulagement de la douleur comme un droit fondamental de toute personne. La lutte contre la douleur est également une priorité de santé publique inscrite dans la loi de santé publique de 2004."

Ce site est très informatif : on y parle notamment :

Des différents types de douleurs 

  • Catégorisées selon leur durée : aiguës ou chroniques 
  • Ou selon leur mécanisme : norireceptive (suite à une blessure, une piqûre...), neuropathique (consécutive à une lésion nerveuse), psychogène (suite à des troubles psycho-pathologiques)

Des outils d'évaluation de la douleur

  • Echelle numérique (EN) : on donne une note de 0 (Pas de douleur) à 10 (Douleur insupportable) en fonction de la douleur ressentie
  • Echelle visuelle analogique (EVA) : le patient déplace un curseur sur une échelle horizontale graduée de Pas de douleur à Douleur maximale imaginable.
  • Echelle verbale simple (EVS) : le patient indique au soignant le palier où se situe sa douleur, sur une échelle de 5 paliers : de 0 : Absence de douleur à 4 : Douleur extrêmement intense

Des professionnels ressources

A savoir :
  • Les professionnels de santé : le médecin traitant, le pharmacien, le médecin de garde, le médecin spécialiste, l'infirmière
  • Les structures spécialisées dans la prise en charge des douleurs chroniques

Et des informations sur l'action des Pouvoirs Publics 

  • Les différents plans : 1998-2000, 2002-2005, 2006-2010 
  • Les priorités : notamment la formation initiale et continue des professionnels de santé

Si vous visitez le site santé.gouv.fr, pensez à télécharger les documents figurant au bas de la page : La douleur en questions, Votre douleur, parlons-en, Comment lutter contre les idées reçues sur la douleur. On y apprend beaucoup.

Le simple fait de constater que la douleur qu'on ressent est un objet d'études, que le législateur la prend en compte, que des structures ou des équipes soignantes intègrent sa prise en charge dans leurs pratiques est déjà un réconfort. Mais comme dans les process qualité, parfois (souvent ?), pour de multiples raisons (manque de temps, désir de simplification...), on ne respecte que la lettre et non l'esprit.

Après la lecture des informations du site santé.gouv.fr, je décide de me tourner d'abord vers mon généraliste et de chercher aussi du côté d'autres thérapeutiques comme l'acupuncture, l'homéopathie, l'ostéopathie. Priorité pour la semaine prochaine : prendre des rendez-vous.

Les petits progrès

Je n'arrive pas à mesurer l'amélioration de mon amplitude de mouvements : j'ai le sentiment que la progression est minime. Cependant, j'arrive maintenant à exécuter des petites activités de la vie quotidienne qui m'étaient impossibles la semaine dernière : mettre des boucles d'oreilles, porter (difficilement) une fourchette à la bouche avec la main droite.

Et nos amis les people ? 

Bono après l'accident
Vous vous en souvenez peut-être : Bono et Lorànt Deutsch ont récemment eu un accident de deux roues (vélo pour Bono et scooter pour Lorànt Deutsch). Bono a été vu à Dublin le 16 décembre, le bras encore dans une attelle. On dit qu'il fait de la rééducation deux fois par jour. Lorànt Deutsch, lui, a évoqué son accident dans l'émission Salut les Terriens sur Canal+). Même s'ils font bonne figure, je me dis qu'ils souffrent sûrement beaucoup et qu'ils se font du souci pour leur carrière. Keep your chin up, Guys!


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