La visite chez le chirurgien
Que ressentent les statues ? |
Les réponses à mes questions
J'ai pu poser un certain nombre de mes questions au chirurgien. Pour les autres, son assistante (je suppose qu'elle est infirmière puisqu'elle est aussi en salle d'opération) me propose d'y répondre au téléphone ou par mail.J'ai retenu ceci :
Dans des cas comme le mien, il est nécessaire de retirer le matériel une fois sur deux, pour cause de gêne du patient. Ce n'est pas anodin et ça ne se fait pas avant environ neuf mois / un an. On essaie d'ailleurs de ne retirer que les éléments qui gênent (une ou plusieurs vis ; le clou huméral étant profond, il ne devrait pas poser de problèmes).
Si au final j'arrive à lever le bras à 120°, on pourra considérer que c'est satisfaisant. Je prends ça comme une très mauvaise nouvelle. Cela dit, aujourd'hui, je ne peux le lever que de 10° grand maximum. Bien sûr, il faut que je me programme pour franchir cette barrière des 120°, quel que soit le temps que ça prendra.
A mes questions sur la rééducation, le chirurgien répond qu'aucun accessoire n'est nécessaire pour les exercices à la maison et que c'est le kinésithérapeute qui me donnera les indications pour exécuter ceux-ci. Je ne relève pas d'un centre de rééducation et je peux m'adresser à un bon kiné de mon choix. Il m'indique aussi un kinésithérapeute qu'il recommande si je n'en ai pas. Il prescrit trente séances de rééducation et il me montre aussi deux mouvements à faire d'ores et déjà : détendre l'épaule blessée et laisser agir la gravité pour faire pendre le bras et, par ailleurs, prendre un petit sac dans lequel on met un peu de poids et le tenir devant soi en levant le bras (mon interprétation de cet exercice : un petit sac Sephora lesté d'une ou deux pommes).
Il me reverra dans deux mois (avec une radio de contrôle).
A mes questions concernant les références ou le contact avec d'autres patients, il répond que chaque cas est unique et qu'il vaut mieux éviter de s'égarer sur internet. End of story.
La rééducation
Le dilemme
J'ai déjà une très bonne kinésithérapeute qui m'aide en ce moment pour les douleurs de mon bras valide. J'ai confiance en elle et j'apprécie la relation que nous avons. Dans un premier temps, je décide de continuer avec elle pour la rééducation. Mais je suis d'un naturel inquiet, encore accentué dans ces circonstances, et je prends différents avis autour de moi. Après bien des hésitations, je finis par opter pour le kinésithérapeute recommandé par le chirurgien (je me dis qu'il aura un accès plus facile à celui-ci si ma rééducation ne se passe pas comme prévu). Cette fracture, c'est l'événement majeur de ma vie de patient et c'est un cas particulier (j'ai eu une fracture du sternum il y a quelques années, mais c'était du gâteau à côté de celle-ci). J'espère que ma kinésithérapeute ne m'en voudra pas trop, mais je garde un sentiment de culpabilité :(La première séance
Mercredi : J'ai beaucoup d'appréhension, mais le contact est bon avec le kinésithérapeute. Il détend les muscles et les tissus autour du coude avec la technologie INDIBA® Activ. Concrètement, ça consiste à masser la région concernée en même temps qu'il passe une pièce, que je ressens comme assez chaude. A ma demande, je ressortirai du cabinet avec une brochure explicative sur la technologie en question (voir ici ce qu'en dit un kiné nîmois).Il mobilise aussi légèrement mon bras et la douleur reste supportable. Il m'indique deux exercices à faire à la maison (je décide de les ajouter à ceux préconisés par le chirurgien) : le fameux pendulaire (je suis pour le moment loin de bouger le bras avec autant d'amplitude que cette jeune femme) :
et l'élévation du bras devant moi, un peu comme l'exercice du sac de pommes, mais en détendant bien le coude à chaque fois (très, très dur !).
Prochaine séance : vendredi.
La première nuit hors de l'attelle
Grosse déception : je m'attendais à un mieux-être et aussi à une diminution de la douleur, mais c'est tout le contraire. Outre les douleurs auxquelles je me suis habituée : celle due à l'enraidissement du coude et les douleurs collatérales (bras gauche, cervicales), mon épaule droite semble à nouveau être écrasée sous un camion ! Impossible de dormir en dépit des antalgiques. Je préfère me lever au bout de quelques heures pour chasser les idées noires. Debout et en activité, la douleur devient plus supportable (mais il faut bien dormir un peu !).Je me dis que l'intérêt de ce blog pour les éventuels lecteurs récentes victimes de fractures, ce sera de voir, quelques posts plus loin, que ce n'était qu'une phase et qu'il ne faut pas désespérer.
Une note positive, quand même : c’est tout récent : je peux maintenant écrire de façon assez lisible avec ma main droite.
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