Mon premier réflexe est de me renseigner d’abord sur les fractures de l’humérus et ensuite sur l’ostéoporose (j'en parlerai dans un autre billet)). Les blogueurs (tous anglophones, plus un français), m'ont aidée à ne pas céder au pessimisme. L’intérêt de ces blogs, c’est qu’ils s’inscrivent dans la durée : on suit l’aventure depuis l’accident jusqu’à quelques années plus tard pour certains. C’est rassérénant de voir que leurs auteurs ont souvent complètement récupéré.
Je comprends que l'épaule est une articulation complexe (la plus mobile du corps ?). De nombreuses vidéos en expliquent le fonctionnement. Celle-ci me semble dire l'essentiel en moins de deux minutes. Mais pour en savoir davantage, rien de tel que les vidéos 3D de Lyon 1, comme par exemple celle-ci :
La douleur
Le chirurgien m’a prescrit des comprimés de Lamaline (paracétamol, opium, caféine). J’ai retenu d’une récente opération du pied qu’il ne faut pas laisser la douleur s’installer et je prends scrupuleusement les comprimés. Je ne constate pas d’effets secondaires gênants. En revanche, il me faut prendre pendant dix jours du Celebrex, un anti-inflammatoire que je redoute pour ses possibles effets sur l’estomac. Mais le Mopral qu’on m’a prescrit également pendant dix jours a globalement bien fonctionné.Il faut aussi gérer les petits bobos et l’inconfort. L’orthopédiste avait laissé dépasser de l’attelle le bout de trois doigts de ma main droite, mais dès la première nuit la main a glissé dans le manchon de l’attelle et le bras était tellement gonflé, et l’épaule si douloureuse, qu’il a fallu bien des efforts pour arriver à la sortir à nouveau, avec l’aide de mon mari. J’avais aussi une ampoule à la main, provoquée par le bandage, vraiment gênante et totalement hors d’atteinte. Je finirai par arriver à la recouvrir d’un pansement spécial ampoules qui me soulage bien. Il faut aussi gérer les démangeaisons sous l’attelle (activité peu ladylike !).
Dormir
Le sommeil : allégorie ! |
L'hygiène personnelle
Dentaire
Très astucieux. |
Corporelle
Impossible donc de doucher le haut du corps. La solution, c'est de recourir aux lingettes. Difficile au début d'arriver à passer sous le bras, même précautionneusement, à cause de la douleur encore très aiguē. Mais ça finira par devenir plus aisé. Une impossibilité toutefois : laver le bras valide. Il faut se résoudre à demander de l'aide.Pour le bas du corps, on arrive à se doucher, même avec un bras gauche. Mais si on a une baignoire, il faut être extrêmement prudent : les deux premiers jours, un peu par désespoir, je m'y suis risquée, mais j'ai ensuite perdu confiance et je me suis résignée au lavage au lavabo. J’ai envisagé l’achat d’une sorte de banc qu’on pose sur sa baignoire pour pouvoir prendre des douches avec moins de risques, mais après investigation, j’y ai renoncé : ces équipements sont chers et vraiment moches.
Les cheveux
Se laver les cheveux seule au lavabo avec seulement un bras gauche est un réel challenge. Mais on y arrive. On finit pas inventer des astuces : mettre le shampoing dans une coupelle avant de commencer, c’est plus facile que de presser le tube au moment où on en a besoin. Pour le séchage, je suspends le séchoir par un crochet à un bouton de porte d’une armoire de salle de bain en hauteur. Une alternative serait d’investir dans un support.S’habiller
Rester élégant ! |
L’alimentation
Il a tout bon ! |
Je découvre par ailleurs qu'il est conseillé pour garder un bon squelette de s'exposer au soleil un quart d'heure par jour, la peau à nu, bien sûr et sans écran solaire. Je profite de chaque rayon de soleil pour transformer mon salon en solarium.
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